Ich freute mich auf einen letzten Tanz, Nov 2018 at Nagel Draxler Gallery, Cologne, Germany.
Fiberglass, resin and mixed media. Dimensions: Scale 1
Colossi - since 2014
Fiberglass, resin and mixed media. Dimensions: Scale 1
Arnaud Cohen chose the term Colossus to designate each of the composite characters most often seated at the foot of the ogival windows of the Synod Hall. Indeed, the artist integrates a double Greek reference, that of Kolossos (according to H. Singaby, "through the Kolossos, the dead rises back to day light and manifest its presence in the eyes of the living"), and that of the colossi of Memnon in Egypt (the Greek traveler Strabo writes that these statues, seeming to come to life, began to "sing" at sunrise). And there is this homonymy: Colosses can indeed be unterstood as Co-losses, for common losses and/or pooled losses. Inprints of lost arms and feets, statues' heads of kings or saints cut off during the revolution, all these "spare parts" coming from the Museum of Sens' permanent collections were reassembled in the artist's studio. These compositions form a new combination of what had been representing western power and western ideology for centuries. The base of the assemblage, the fabric on which these "chosen pieces" are grafted, is a set of nowadays German shop mannequins. Their forms represent, according to the artist, the most recent form of Western tyranny: trade . These chimeras, whose combination is unified by a kind of military gray-green matt paint, are the bearers of the artist's personal relics or have been the receptacle of "reactivation experiments" based on dead animals, in the continuity of his previous works (Excavations series and Reactivation attempts, 2011).
En 2015, la double exposition monographique d'Arnaud Cohen à Sens (création au Palais Synodal et rétrospective au Musées de Sens) lui permet d'aborder à la fois les sujets du queer et du transgenre mais aussi celui de la disparition du père associé à celui de la disparition possible du monde occidental, et ce tout en traitant des invariants de la sculpture occidentale depuis les Grecs. En effet, les réserves et les dépôts lapidaires du musée ainsi que la mise à disposition de l'artiste par le musée de son atelier de moulages lui ont permis de concevoir une série de sculptures qu'il nomme Colosses.
Ce terme de Colosse désigne chacun des personnages composites le plus souvent assis au pied des fenêtres ogivales de la Salle Synodale. L'artiste intègre une double référence grecque, celle de Kolossos (selon H. Singaby, «à travers les Kolossos, le mort remonte au jour et manifeste sa présence aux yeux des vivants»), et celle des colosses de Memnon en Egypte (le voyageur grec Strabon écrit que ces statues, semblant revenir à la vie, commencent à "chanter" au lever du soleil). Et il y a cette homonymie anglosaxone : Co-losses peut en effet être traduit par Co-pertes, des pertes communes ou partagées. Morceaux égarés de bras ou et de pieds, têtes de rois ou de saints décapitées pendant la révolution, toutes ces pièces de rechange provenant des collections permanentes du musée des Sens ont été ré-assemblées dans l'atelier de l'artiste. Ces compositions forment une nouvelle combinaison de ce qui a incarné le pouvoir occidental et son idéologie pendant des siècles. La base de l'assemblage, le tissu sur lequel sont greffées ces "morceaux choisis", est un ensemble de mannequins de vitrines allemands actuels. Sculptures à la Arno Breker, leurs formes représentent, selon l'artiste, la forme la plus récente de la tyrannie occidentale : le commerce. Ces chimères, dont la combinaison est unifiée par une sorte de peinture militaire gris-vert, sont les supports des reliques personnelles de l'artiste et le réceptacle de ses "expériences de réactivation" à base d'animaux morts, dans la continuité de ses travaux antérieurs (Série Excavations et Tentatives de réactivation, 2011).