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Colosses - 2014/2015

Fibre de verre, résine et technique mixte.

Dimensions : Echelle 1

 

Arnaud Cohen a choisi le terme de Colosses pour désigner chacun des personnages composites le plus souvent assis au pied des fenêtres ogivales de la Salle synodale. En effet l’artiste intègre ainsi une double référence grecque, celle du Kolossos (selon H. Singaby, «à travers le Kolossos, le mort remonte à la lumière du jour et manifeste aux yeux des vivants sa présence»), celle des colosses de Memnon en Égypte (dont le voyageur grec Strabon écrit que ces statues, semblant prendre vie, se mettaient à «chanter» au lever du soleil) et une homonymie anglo-saxonne : Colosses peut en effet se lire en anglais Co-losses (co-pertes) comme autant de pertes communes et/ou mises en commun. Bras égaré, tête de roi ou de saint coupée à la révolution, ces «pièces détachées» issues des collections permanentes, des réserves ou des dépôts lapidaires des Musées de Sens et dont les empreintes ont été réalisées par l’Atelier de moulage, ont été réassemblées dans l’atelier de l’artiste pour constituer ces compositions des différentes représentations passées du pouvoir occidental ou de l’idéologie au pouvoir en Occident au fil des siècles. La base de l’assemblage, le tissu sur lequel sont greffés ces «morceaux choisis», est constituée par un ensemble de mannequins de vitrines allemands actuels dont les formes représentent selon l’artiste la forme la plus récente de la tyrannie occidentale : le commerce. Ces chimères, dont l’assemblage est unifié par une peinture mate gris-vert à l’aspect militaire, sont les porteurs de reliques personnelles de l’artiste ou ont été le réceptacle «d’expérimentations de réactivation» à base d’animaux morts, dans la continuité de ses précédents travaux (séries Excavations et Tentatives de réactivation, 2011).

 

 

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